Toute la quinzaine, nous les chats on va vous proposer un petit tour des entreprises qu'on aime bien. Dans la joie et la bonne humeur.
Au fait connaissez- vous l'origine de l'expression française
comment allez-vous ?
Au temps de la peste noire, on se demandait en se rencontrant: Comment allez-vous ... à la selle?
Et oui. Pour savoir si les gens rencontrés étaient contaminés ! On en profitait pour leur serrer la main afin de se rendre compte s'ils avaient de la fièvre ou quelques boutons.
Et ça marche en anglais : How do you do ... (to the toilet)
Et en allemand : Wie geht's?
Pour les autres langues européennes adressez-vous à un traducteur.
Et puisqu'au Brésil tout commence et tout finit en chansons, voici l'histoire VRAIE du petit pain d'émice brésilien, envoyée par Marcia de Carvalho
Le petit pain d’épices brésilien
Il était une fois, non pas une fois, mais chaque matin, un petit pain d’épices, qui lorsqu’il se réveillait encore tout chaud et croustillant de la nuit passé sous son épaisse couette, se mettait à chanter un vieil air de son pays : le Brésil ; c’était un petit pain d’épices brésilien.
Ses yeux noirs brillaient, comme deux raisins bien mûrs, et sa bouche qui était une cerise charnue gonflée par le soleil du mois de Juin, ne pouvait cacher une merveilleuse rangée de dents toutes blanches en sucre d’orge, mais le plus charmant était encore ses jolis pieds dorés à souhait, qui de temps en temps, pour accompagner son chant délicat se mettaient à faire quelques pas de samba.
C’est vous dire de quel bonhomme il s’agissait : gai, enjoué et toujours prêt à s’amuser.
Ce matin là il décida donc de profiter du soleil qui lui faisait quelques clins d’œil, et d’échapper à son travail, bien qu’il le fit toujours avec passion : il inventait et fabriquait des vêtements très colorés et qui frappaient par leur originalité. Oubliant toutes les obligations et responsabilités qui lui incombaient, il se mit en route sur le chemin verdoyant qui s’ouvrait devant lui.
Très vite, il croisa sur son chemin une vieille figure qu’hélas il connaissait trop bien, c’était le propriétaire de l’atelier où il confectionnait ses habits.
- Holà mon bon et beau petit pain d’épices, où vas-tu d’un pas si alerte et haut ? lui demande le propriétaire.
- Justement voyez vous mon cher proprio j’allais au gré de mon chemin, et
quelle joie de vous voir avec autant d’entrain.
- Et le loyer que tu me dois, est il aussi en chemin, ou bien va-t-il falloirque je devienne aussi méchant qu’un chien ? Prends garde car si tu ne peux me payer, je te mangerai.
- Non, non, non, dit le petit pain d’épices un brin affolé, écoutez plutôt ma dernière chanson, je suis sûr que vous n’en n’avez jamais entendu de pareille.
Aussitôt le proprio dresse l’oreille car en plus de posséder de multiples habitats, il était aussi amateur de bossa nova.
« Eu sou um pao do Brasil
Je suis fais de mille épices
Et sans aucun vice
Ni de forme ni d’âme.
Quand je trace et dessine
C’est un miracle qui s’affine
Une seule esquisse pour que cela réussisse
Tout le monde le dit : c’est exquis
Jamais je n’ai besoin que l’on m’applaudisse
Et devant autant de bis, permettez que je m’éclipse.. »
Le proprio à ce point charmé ne peut plus bouger. Le petit pain d’épices en profite pour
s’échapper. Il court, il court sur le sentier mais au bout de quelques kilomètres le voilà qui aperçoit à l’autre bout de la route, qui vient à sa rencontre une silhouette familière, pas de doute, cet air furieux et amer (non, ce n’est pas sa mère) mais l’un de ses commanditaires.
- Oh mais est ce que je rêve ? Serait ce mon esprit qui me joue un tour, ou s’agit il de mon ami le petit pain d’épices qui accourt vers moi le souffle court.
- En effet oui, je manque d’air cher commanditaire, car justement je n’ai de cesse de me
- Oh mais est ce que je rêve ? Serait ce mon esprit qui me joue un tour, ou s’agit il de mon ami le petit pain d’épices qui accourt vers moi le souffle court.
- En effet oui, je manque d’air cher commanditaire, car justement je n’ai de cesse de me
presser pour vous livrer en temps et en heure, ce qui est, reconnaissez le, tout à mon honneur.
- De l’air tu n’en manques pas pour affirmer pareilles sornettes, pourquoi ne pas me jouer tant que tu y es un air de trompette ?
Où sont les ors et vermeilles, toutes ces merveilles qu’il y a si peu de temps tu me promettais tant ? Prends garde car si tu ne peux me livrer je te mangerai.
- Non, non , non, réponds le petit pain d’épices, écoutez plutôt ma dernière chanson, je suis sûr qu’elle vous ravira autant que mes plus belles dentelles.
- De l’air tu n’en manques pas pour affirmer pareilles sornettes, pourquoi ne pas me jouer tant que tu y es un air de trompette ?
Où sont les ors et vermeilles, toutes ces merveilles qu’il y a si peu de temps tu me promettais tant ? Prends garde car si tu ne peux me livrer je te mangerai.
- Non, non , non, réponds le petit pain d’épices, écoutez plutôt ma dernière chanson, je suis sûr qu’elle vous ravira autant que mes plus belles dentelles.
Immédiatement le commanditaire qui était un homme de goût, abandonne son mauvais
air et écoute de plus bel.
« Eu sou um pao do Brasil
Je suis fais de mille épices
Et sans aucun vice
Ni de forme ni d’âme.
Quand je trace et dessine
C’est un miracle qui s’affine
Une seule esquisse pour que cela réussisse
Tout le monde le dit : c’est exquis
Jamais je n’ai besoin que l’on m’applaudisse
Et devant autant de bis, permettez que je m’éclipse.. »
De joie et de bonheur le commanditaire ne se contient plus il saute en l’air comme devenu fou, mais déjà le petit pain d’épices a disparu, il court, il court à travers bois.
C’est là au détour d’un mauvais chemin qu’il se heurte comme surgit de nulle part, au plus vilain des vilains. Son costume noir taillé sur mesures brille comme un pelage, ses yeux flamboient dans l’ombrage.
Quand le petit pain d’épices aperçoit la cravate bien nouée autour d’un col blanc immaculé, plus de doute, il s’écrie « ciel mon banquier ».
- Tiens, tiens il faut être bien imprudent pour venir rôder dans pareil endroit, surtout quand on est un joli pain d’épices comme toi.
- Oh cher banquier, je ne fais que passer, contrairement à vous, ce lieu ne m’est pas assez familier pour que je m’y attarde d’avantage.
- A mes heures perdues, j’ai déjà gouté à la chair brésilienne, ici même dans ce bois, un tout autre genre que toi, il est vrai, mais tu sais ce que c’est, on y prend goût et te croquer serait une manière de me rembourser.
- Non, non, non, s’écrie le petit pain d’épices écoutez plutôt ma dernière chanson, elle vaut bien toutes les monnaies sonnantes et trébuchantes, elle roulera au fond de vos divines oreilles aussi sûrement que les liasses au fond de vos lourdes poches.
A ces mots le banquier qui entend déjà tinter l’or et l’argent se redresse, il
se trouve toute ouïe et tend les mains en avant comme pour récolter la manne
céleste, et oui c’est ainsi que les banquiers écoutent les chansons, pas
autrement.
« Eu sou um pao do Brasil
Je suis fais de mille épices
Et sans aucun vice
Ni de forme ni d’âme.
Quand je trace et dessine
C’est un miracle qui s’affine
Une seule esquisse pour que cela réussisse
Tout le monde le dit : c’est exquis
Jamais je n’ai besoin que l’on m’applaudisse
Et devant autant de bis, permettez que je m’éclipse.. »
Subjugué, la bouche bée et les mains grandes ouvertes, il reste ainsi indéfiniment, le petit pain d’épices en profite pour prendre la poudre d’escampette, ce n’est pas le moment de faire le bête. Mais à peine sortie du bois, voilà qu’il tombe nez à nez sur un tout autre larron, inconnu au bataillon des fripons. Il affiche un air rusé et sûr de soi.
- Bonjour ! dit il
- Bonjour ! lui répond le petit pain d’épices, se tenant sur ses gardes.
- Etait ce toi que j’entendais, il y a seulement quelques instants, chanter d’une si belle voix, comme le plus fameux des bardes ?
Ces douces paroles font abandonner toute distance au petit pain d’épices, et le voilà qui se rapproche, pourtant tout le monde sait depuis Mr de la Fontaine, qu’il faut se méfier de tout flatteur, mais peut être que notre ami manque de culture, ou se croit il plus malin qu’un vieux corbeau bête et moche.
- Aurais tu la bonté de me faire écouter encore une fois quelques unes de ces merveilleuses notes, que mes oreilles puissent s’en régaler de la plus faible à la plus forte ?
Le petit pain d’épices se sent gonfler comme si on venait de le sortir du four, il devient tout doré et s’approche encore. Il ouvre la bouche et s’apprête à chanter, quand il reste un instant suspendu.
- C’est que . . . vous ne m’avez pas dit . . . qui êtes vous ?
- Comment tu ne m’as pas reconnu ? Je suis Rosario le célèbre impresario, j’engage les jeunes talents dans ton genre et rapidement l’argent coule à flot, ta fortune sera faite et ta vie ne sera plus qu’une longue fête.
- vraiment ? lui demande le petit pain d’épices, une étincelle au fond des yeux.
- Assurément ! aussi certain que je m’appelle Rosario l’impresario. Ne me fais pas patienter d’avantage, chante donc, mais comme avec l’âge je suis devenu à moitié sourd, grimpe sur mon nez ,que je puisse mieux t’écouter.
Le petit pain d’épices d’un bond se retrouve sur le nez du rusé larron, mais au moment où celui-ci ouvre la bouche pour l’engloutir, dans un grand éclat de rire il rebondit encore et tout fier du tour qu’il vient de lui jouer, lui dit:
- J’ai beau n’être qu’un petit pain d’épices brésilien, jamais vous ne m’avalerez, et puis il faut que vous sachiez, je chante d’abord pour mon plus grand plaisir, qui n’a pas besoin d’autre raison pour s’épanouir, je chante pour les étoiles, pour ce vieux tilleul qui hisse ses branches comme une grande voile, pour le rouge gorge qui vient tous les matins dans mon jardin, pour tous les chiens errants qui passent et trainent la patte, toutes ces choses sans importance que personne ne voit mais qui font ce que je suis : moi. Sur ce, je vous salue et ne vous dis pas à une prochaine fois.
Et c’est ainsi que le petit pain d’épices brésilien continua sa route, peut être quelques fois accompagné par le doute, alors il esquissait quelques pas, aiguisait sa voix, et là haut, tout là haut se mettait à trembler toute la céleste voute.
Par Eric Renault
air et écoute de plus bel.
« Eu sou um pao do Brasil
Je suis fais de mille épices
Et sans aucun vice
Ni de forme ni d’âme.
Quand je trace et dessine
C’est un miracle qui s’affine
Une seule esquisse pour que cela réussisse
Tout le monde le dit : c’est exquis
Jamais je n’ai besoin que l’on m’applaudisse
Et devant autant de bis, permettez que je m’éclipse.. »
De joie et de bonheur le commanditaire ne se contient plus il saute en l’air comme devenu fou, mais déjà le petit pain d’épices a disparu, il court, il court à travers bois.
C’est là au détour d’un mauvais chemin qu’il se heurte comme surgit de nulle part, au plus vilain des vilains. Son costume noir taillé sur mesures brille comme un pelage, ses yeux flamboient dans l’ombrage.
Quand le petit pain d’épices aperçoit la cravate bien nouée autour d’un col blanc immaculé, plus de doute, il s’écrie « ciel mon banquier ».
- Tiens, tiens il faut être bien imprudent pour venir rôder dans pareil endroit, surtout quand on est un joli pain d’épices comme toi.
- Oh cher banquier, je ne fais que passer, contrairement à vous, ce lieu ne m’est pas assez familier pour que je m’y attarde d’avantage.
- A mes heures perdues, j’ai déjà gouté à la chair brésilienne, ici même dans ce bois, un tout autre genre que toi, il est vrai, mais tu sais ce que c’est, on y prend goût et te croquer serait une manière de me rembourser.
- Non, non, non, s’écrie le petit pain d’épices écoutez plutôt ma dernière chanson, elle vaut bien toutes les monnaies sonnantes et trébuchantes, elle roulera au fond de vos divines oreilles aussi sûrement que les liasses au fond de vos lourdes poches.
A ces mots le banquier qui entend déjà tinter l’or et l’argent se redresse, il
se trouve toute ouïe et tend les mains en avant comme pour récolter la manne
céleste, et oui c’est ainsi que les banquiers écoutent les chansons, pas
autrement.
« Eu sou um pao do Brasil
Je suis fais de mille épices
Et sans aucun vice
Ni de forme ni d’âme.
Quand je trace et dessine
C’est un miracle qui s’affine
Une seule esquisse pour que cela réussisse
Tout le monde le dit : c’est exquis
Jamais je n’ai besoin que l’on m’applaudisse
Et devant autant de bis, permettez que je m’éclipse.. »
Subjugué, la bouche bée et les mains grandes ouvertes, il reste ainsi indéfiniment, le petit pain d’épices en profite pour prendre la poudre d’escampette, ce n’est pas le moment de faire le bête. Mais à peine sortie du bois, voilà qu’il tombe nez à nez sur un tout autre larron, inconnu au bataillon des fripons. Il affiche un air rusé et sûr de soi.
- Bonjour ! dit il
- Bonjour ! lui répond le petit pain d’épices, se tenant sur ses gardes.
- Etait ce toi que j’entendais, il y a seulement quelques instants, chanter d’une si belle voix, comme le plus fameux des bardes ?
Ces douces paroles font abandonner toute distance au petit pain d’épices, et le voilà qui se rapproche, pourtant tout le monde sait depuis Mr de la Fontaine, qu’il faut se méfier de tout flatteur, mais peut être que notre ami manque de culture, ou se croit il plus malin qu’un vieux corbeau bête et moche.
- Aurais tu la bonté de me faire écouter encore une fois quelques unes de ces merveilleuses notes, que mes oreilles puissent s’en régaler de la plus faible à la plus forte ?
Le petit pain d’épices se sent gonfler comme si on venait de le sortir du four, il devient tout doré et s’approche encore. Il ouvre la bouche et s’apprête à chanter, quand il reste un instant suspendu.
- C’est que . . . vous ne m’avez pas dit . . . qui êtes vous ?
- Comment tu ne m’as pas reconnu ? Je suis Rosario le célèbre impresario, j’engage les jeunes talents dans ton genre et rapidement l’argent coule à flot, ta fortune sera faite et ta vie ne sera plus qu’une longue fête.
- vraiment ? lui demande le petit pain d’épices, une étincelle au fond des yeux.
- Assurément ! aussi certain que je m’appelle Rosario l’impresario. Ne me fais pas patienter d’avantage, chante donc, mais comme avec l’âge je suis devenu à moitié sourd, grimpe sur mon nez ,que je puisse mieux t’écouter.
Le petit pain d’épices d’un bond se retrouve sur le nez du rusé larron, mais au moment où celui-ci ouvre la bouche pour l’engloutir, dans un grand éclat de rire il rebondit encore et tout fier du tour qu’il vient de lui jouer, lui dit:
- J’ai beau n’être qu’un petit pain d’épices brésilien, jamais vous ne m’avalerez, et puis il faut que vous sachiez, je chante d’abord pour mon plus grand plaisir, qui n’a pas besoin d’autre raison pour s’épanouir, je chante pour les étoiles, pour ce vieux tilleul qui hisse ses branches comme une grande voile, pour le rouge gorge qui vient tous les matins dans mon jardin, pour tous les chiens errants qui passent et trainent la patte, toutes ces choses sans importance que personne ne voit mais qui font ce que je suis : moi. Sur ce, je vous salue et ne vous dis pas à une prochaine fois.
Et c’est ainsi que le petit pain d’épices brésilien continua sa route, peut être quelques fois accompagné par le doute, alors il esquissait quelques pas, aiguisait sa voix, et là haut, tout là haut se mettait à trembler toute la céleste voute.
Par Eric Renault
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