De ses orgines brésiliennes, Màrcia a gardé dans la voix le soleil et le rythme nonchalant de la Bossa qu’elle interprète à merveille. Et dans les yeux, la braise d’où vient le nom de son pays-carnaval : Brasil . Quand, à la fin des années 80, elle choisit Paris pour port d’attache, elle aura la chance de rencontrer Popi Moreni - la fantasque -, qui lui apprendra tout du métier.
Douée pour la couleur, elle créée des collections de maille où la dentelle joue le contre-point. Le double-jeu est sa spécialité, ses pièces de formes fluides se drapent, se nouent et jouent les transformations. Une garde-robe sensuelle et malicieuse où une jupe devient robe, un manteau devient veste.
Pionnière de la Rue des Gardes (75018), une opération soutenue par la Mairie de Paris et la Fédération du prêt-à-Porter féminin, elle ouvre aujourd’hui sa deuxième boutique à Paris, dans le quartier de Saint-Paul.
Une boutique qui lui ressemble et dans laquelle elle veut qu’on se sente bien. Les couleurs des murs, elle les a choisies dans des tableaux de Raphaël et Véronèse, bleu ciel très pâle et orange doux. Les couleurs de la Renaissance. Pour la Bonne Chance, elle a aussi déniché des gris-gris du monde accrochés autour de la cabine d’essayage.
Sur les murs, des photos et des tableaux.
Partenaire de la galerie itinérante "Art Border Line" à Londres (qui promeut l’art non occidental des diasporas), Marcia présentera régulièrement le travail d’artistes non européens inédits à Paris.
Du 25 octobre au 18 novembre, elle initie cette série d’expositions par le travail de l’artiste Anita Mitra qui vit en Inde où elle enseigne aussi l’histoire de l’Art. Elle fait renaître la tradition du Khanta, un travail de recyclage et de broderies sur saris recyclés qui met en scène des images naïves selon la technique du patchwork.
Un engagement citoyen
Tisser des liens c’est son credo. Du Brésil encore, elle ramène une collection de pièces réalisées pour elle par des femmes de pêcheurs du Nord-Este, la région la plus pauvre du Brésil.
Une ligne très colorée développée selon les techniques traditionnelles de fabrication des filets de pêche. Depuis plusieurs années, cette collaboration permet à ces femmes de rester dans leur village au lieu de s'exiler dans les métropoles où les attend une existence misérable (favelas, prostitution, drogue, maladie, malnutrition). Elle permet aussi d’assurer aux enfants la nourriture et l’éducation.
Elle fait réaliser ses accessoires de maille (écharpes, bonnets, gants) tricotés main par des artisanes françaises qui travaillent à domicile. Et toute la collection est réalisée dans sa boutique-atelier de la rue des Gardes. Un projet d’insertion par la couture est en marche avec une création d’atelier d’apprentissage dans le quartier de la Goutte-d’Or.
Une façon de s’engager pour un développement durable Nord-Sud mais aussi Nord-Nord,
Les plus de la boutique:
Ouverte le dimanche, la boutique de la rue du Roi de Sicile reprendra le concept des samedis de Filles, initiés Rue des gardes. Des journées de plaisir organisées autour d’ateliers de relooking, de massages, de découvertes culinaires et de musique live.
Marcia de Carvalho propose aussi une service de couture sur-mesure pour tenues d’exception (mariages, soirées, cortèges).
une collection hyper féminine, pièces transformables, petits pull sexy, pantalons larges, accessoires
Mailles mousseuses, alpaga, laine vierge, lurex noir, associations dentelles
Must-have: Manteau boule tricoté en alpaga style années 30 (250 €) avec les gants longs de la saison (45 € > noir ou ivoire)
Best seller : Robe manteau transformable jersey flanelle 120€ (10 façons de la porter)
Pull lurex double col V avec noeuds en satin 115 € + short 85 €
2 jeans made in Brasil (un slim et un XL) 115 €
Accessoires tricotés main
Mitaines à partir de 18 €
Écharpes maille ou dentelles 45€
Bérets à partir de 35 €
Marcia de Carvalho
2 bis rue du roi de Sicile
75004 Paris
Vélib' & M° Saint Paul
01 48 04 95 65
Du lundi au samedi 11h à 20 h
Dimanche 13 h à 20h
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