
La qualité de l'air dans nos espaces domestiques est malheureusement encore pire qu'à l'extérieur. Les plastiques utilisés pour la production de nos objets quotidiens exhalent des gaz toxiques (benzène, formaldéhyde, trichloréthylène,...) dont la concentration devient maximale et problématique en période chaude ou humide.

Peut-être un peu moins crucial pour nous les chats. On se demande quand même si une belle plante ne joue pas finalement le jeu... Pour les japonais on comprend. Vivant confinés dans de tous petits espaces, avoir la main verte c'est pas si facile .
De l'électro-ménager nouveau genre
Avec « Bel- Air », ce programme est aujourd'hui complété et optimisé par Mathieu Lehanneur, en tandem avec le scientifique américain David Edwards (Harvard University), pour un usage domestique. Véritable départ d'une gamme d'électroménagers d'un nouveau genre, utilisant des plantes très répandues comme le Chlorophytum, « Bel air » est une mini serre portative qui aspire en continu l'air vicié de la pièce pour le soumettre à trois filtres naturels : les feuilles de la plante, ses racines, enfin un bain humide avant de le rejeter purifié. Ce principe, qui a donné lieu à un dépôt de brevet, présente deux avantages : « Bel-Air » est aux équipements américains et asiatiques existants avec des filtres classiques, ce que Dyson est aux aspirateurs traditionnels. Les particules nocives sont ici capturées, puis transformées à l'intérieur du système. Plus de filtres à changer donc, et pas d'encrassement.
Quant à l'esthétique, « Bel-Air » bouleverse les codes. La plante est déboulonnée de son statut ornemental pour devenir un véritable objet de service. Comme un cerveau végétal enclos dans une boîte crânienne d'aluminium et de pirex, « Bel-Air » est l'avant garde des nouveaux objets / anges gardiens qui veilleront prochainement sur nous.
Innovant jusqu'au bout, « Bel-Air » est d'ores et déjà proposé à la vente à l'état de prototype. Le but est d'inviter les acquéreurs à devenir les cobayes volontaires des protocoles de test en cours visant à son optimisation. C'est à dire, concrètement, à rapporter à l'équipe de conception les comportements et les résultat effectifs de "Bel-Air" en condition réelle pour améliorer au maximum ses performances avant une mise en production effective courant 2009.

« Bel-Air » sera également présenté au MoMA (New York) dans le cadre de l'exposition « Design and Elastic mind » à partir de février prochain.

Avec « Bel Air », il offre ainsi la première version éditable en grande série d'un projet issu de ses recherches les plus avant-gardistes. Des recherches qui lui permettent également la conception de produits pour des commanditaires aussi prestigieux que Paco Rabanne, Yohji Yamamoto ou Issey Miyake.
Nous, en tout cas, on laisse pas tomber l'herbe à chats !
1 commentaire:
Sérieusement, le mot de greenwashing ne vous vient pas à l'esprit? Croyez vous une seconde qu'un appareil à 150 € avec quelques petites plantes dedans (même optimisé), fonctionnant à l'électricité, sera un plus pour votre intérieur et l'écologie que quelques magnifiques spécimens de plantes posées sur votre table (40 € les 4 plantes?)
J'ai expliqué plus en détail la bêtise du concept ici, le débat est ouvert...: http://ungesteparjour.hautetfort.com/archive/2009/04/14/bel-air-greenwashing.html
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