mercredi 17 octobre 2007

Neige noire ::: de la suie dans la banquise

Si l’Arctique fond à vue d’œil, c’est en partie parce que la glace et la neige n’ont plus leur blancheur virginale d’antan!

Les scientifiques ont mesuré, dans des carottes de glace, des concentrations de suie particulièrement élevées à partir de 1850. Et c’est entre 1906 et 1910, alors que les usines nord-américaines tournaient à plein régime, que les dépôts de suie ont été les plus importants; huit fois supérieurs à ce qu’ils étaient avant la révolution industrielle. Or, plus la glace est sombre, moins son pouvoir réfléchissant est grand (le fameux albédo). Résultat, elle absorbe davantage les rayons du Soleil et fond plus vite.

En se basant sur des modèles climatiques, l’équipe de Richard B. Alley, du département des sciences géophysiques de l’université de Pennsylvanie, a réussi à établir que cette pollution provenait des États-Unis et du Canada. La combustion du charbon n’est pas seule en cause. Les feux de forêt aussi envoient des dépôts de suie en Arctique, comme ont pu le constater les auteurs de l’étude en mesurant dans la glace les taux d’acide vanillique, typique de ce genre d’incendie.


Le 4 octobre 2007 — via Cyber Press (Canada)

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