jeudi 27 septembre 2007

Toscani ::: No-lita ::: le BVP censure

La Tribune.fr - 26/09/07 à 17:01

Controverse
La publicité choc de Toscani sur l'anorexie a peu de chances d'être reprise en France
Nue, décharnée, vieillie, lascive... L'égérie de la nouvelle campagne publicitaire d'une marque de prêt-à-porter italienne n'a rien de glamour. Dévoilées ce lundi, ces affiches, conçues par l'artisan des campagnes Benetton, sont destinées à sensibiliser le public à l'anorexie. En France, le Bureau de vérification de la publicité (BVP) s'est opposé à sa diffusion.


"Anorexie, non" se contente de mentionner la publicité au coeur des débats
Olivero Toscani crée une nouvelle fois la polémique. L'ex-publicitaire star de Benetton a signé la dernière campagne de No-l-ita lancée ce lundi en Italie. Sur les affiches de la marque italienne de prêt-à-porter, une jeune femme anorexique pose nue. Les Italiens ont pu découvrir ces photos en doubles pages dans leurs journaux quotidiens et sur d'immense panneaux publicitaires.

En pleine semaine de la mode en Italie, ces publicités chocs sont destinées à mettre en garde contre les dangers de l'anorexie. C'est Isabelle Caro, comédienne marseillaise de 25 ans, qui a accepté de poser pour Olivero Toscani. "C'était mon devoir de faire passer un message sur les dangers que l'on encourt en allant trop loin dans la recherche de la maigreur", explique la jeune femme de 1,65 m pour 32 kg dans une interview publié dans Le Parisien de ce mercredi.

La controverse suscitée par cette campagne reflète le malaise provoqué par l'exhibition du corps nu de la comédienne. Si le ministère de la Santé italien a apporté son soutien à No-l-ita, plusieurs associations de lutte contre l'anorexie ont manifesté leur réprobation. En France, le Bureau de vérification de la publicité (BVP), organe de régulation de la profession, "a totalement déconseillé" aux afficheurs de reprendre ces affiches.

Joseph Besnaïnou, directeur général du BVP, est défavorable à ces publicités car elles montrent "une personne souffrant manifestement d'une pathologie". Pour Isabelle Caro, c'est une déception. "En France, on se voile la face sur la réalité de l'anorexie" a-t-elle regretté dans Le Parisien.

Montré du doigt depuis la mort d'une mannequin brésilienne anorexique fin 2006, le monde de la mode est divisé sur la question de la maigreur des "tops models". L'industrie du luxe italienne a été la première à se mobiliser. En décembre dernier, un "manifeste anti-anorexie" a été adopté. Ce code éthique interdit aux jeunes filles de moins de 16 ans de défiler et impose aux mannequins de présenter un certificat médical.

latribune.fr

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